Témoignages de deux pêcheurs sur l'évolution de la biodiversité

PS_P4_Pascal_Seb_IMG_8960.JPG

Portrait de Sébastien

PS_P4_Pascal_Seb_IMG_8964.JPG

Portrait de Pascal

Pascal et Sebastien étaient de bons candidats pour évoquer une évolution des paysages sonores et des populations animales de la vallée de la Risle. Enfants ils étaient voisins, habitants à Toutainville à proximité des étangs de Pont Audemer devenus depuis peu un espace naturel sensible.
Leurs parents, avant eux étaient du « crus » et pratiquaient les activités de chasse et de pêche dont les récits ont bercé l’enfance de Pascal et de Sébastien.
Très jeunes, ils ont commencé à parcourir durant de longues heures les marais et abords des cours d’eau de la vallée de la Risle pour pêcher, cueillir, vivre. Leur proximité avec leur environnement les conduit à nous livrer un précieux témoignage.
Explosions d’éphémères, pêches miraculeuses, souvenirs de nuits d’étés... Ils racontent ensemble.

Le coucou gris

Coucou gris par Alex Maillard

Pascal à propos du coucou

Le Cuculus Canorus, plus communément appelé le coucou gris, mesure entre 32 et 34 cm de long pour un pods se situant entre 90 et 160 grammes. Son alimentation est compsée d'insectes, essentillement de chenilles. Il vit dans les forêts, dans les marais ainsi que dans les toundras dans toute l'Europe. Il quitte son habitat à l'approche de l'hiv : c'est un oiseau migrateur. Restant discret à la vue, ilannonce sonarrivée au printemps par un coucoulement caractéristique avec un cri d'appel insistant chez les femelles. Elle vont pondre entre 8 et 12 oeufs durannt la période de reproduction, en aprasitant les nids d'autres espèces. La ponte se fait principalement entre les mois d'avril et de juillet.

Alex Maillard

Explosion d'éphémères

Ephémère par Louane Marc

Explosion d'éphémères 1/2

Explosion d'éphémères 2/2

Sébastien évoque un souvenir marquant vécu sur la rive d’un bassin, vers ses 20ans. Il décrit un phénomène naturel impressionnant : l’émergence massive d'Ephemera danica, plus communément appelées "mouche de mai".

Ce phénomène se produit souvent le soir, lorsque la température de l’air et de l’eau diminuent. Celà déclenche l’éclosion des imagos (forme adulte). A ce moment-là, ils sont partout : dans l’air, sur les gens, sur l’eau. Un véritable « bouillonnement » de la surface, presque comme une explosion de vie. Les éphémères adultes vivent peu de temps, 3 à 4 jours, juste assez pour s’accoupler, pondre, puis mourir. Malgré leur fragilité et la prédation intense (notamment par les poissons et les oiseaux), ils parviennent à assurer leur reproduction d’année en année. 

Sébastien souligne aussi l’abondance de prédateurs attirés par cette manne riche en protéines : oiseaux, poissons, et chauves-souris. Il décrit cela comme un moment où « tout le monde se met a table ». Le phénomène est visuellement marquant : un véritable nuage blanc s’élève de la rivière, tandis que les insectes sortent de l’eau, se débarrassent de leur exuvie et déploient leur ailes, très vulnérables dans cette phase de transition.

​Louane Marc et Zoé Planquais

Lucanes cerf-volants

La Lucane Cerf-volant par Timéa Lambert

Il y a plusieurs décennies, nous retrouvions énormément de Lucanes cerf-volant et de vers luisants. D’après les observations de Sebastien et Pascal, ces deux espèces sont devenues beaucoup plus rares. Ils racontent qu’enfants, ils jouaient avec les Lucanes en faisant s'affronter deux mâles et pouvaient s’éclairer avec des vers luisants mis sous un verre lors des longues soirées d’été. Aujourd’hui on s’extasie lorsqu’on trouve un individu ou deux dans son jardin.

Lambert Timéa, Moreau Lisa et Gwendoline Marie

Hirondelles et martinets

Hirondelle par Léa Legay et Auxane Mezerais

Hirondelles et martinets

L’hirondelle de fenêtre est un oiseau du groupe des passeraux qui appartient à la famille des «hirundidés». On peut les observer au retour de migration dans toute la France d’avril à octobre. Nous observons des hirondelles des fenêtres dans le parc du lycée. 

L’hirondelle de fenêtre vit proche de l’Homme : elle niche sous les avant-toits des bâtiments et coins des fenetres, elle  occupe aussi les falaises naturelles et artificielles. Elle fait son nid grâce à de la boue où elle peut couver 5 œufs pendant 2 semaines. On peut assimiler son cri à une forme de «tchriit» roulé et sans cesse répété en vol. Son envergure peut varier de 26 à 29 centimètres et elle pèse entre 15 et 21 grammes.

Léa Legay

Loutres et phoques

La loutre par Océane Schouft-Mathé

Le phoque par Océane Schouft-Mathé

Loutres et phoques

La loutre a été chassée pour sa fourrure, elle a donc disparue de la Normandie depuis 1932 dernière fois où elle a été photographiée. Le 24 octobre 2024 elle a de nouveau été photographiée par un piège photographique installé par le Groupe Mammalogique Normand (GMN). Elle mange du poisson, n’est pas souvent vue mais sa présence est repérée grâce à ses crottes et ses traces de pattes dans la boue au bord des rivières. 

Manon Leroy

L'impact du remembrement sur les plateaux au-dessus de la Risle

Pascal évoque le remembrement

https://tse1.mm.bing.net/th?id=OIP.ES-weVMR9HonEKz9iKpb_AHaDt&pid=Api

Pour aller plus loin : Léraud, Inès / Van Hove, Pierre. Champs de bataille : l'histoire enfouie du remembrement. Delcourt, 2024. 1 vol. (148 p.) ; ill. en coul. ; 26 cm. ISBN 978-2-413-07513-4, disponible au CDI

Pêches miraculeuses

PS_P4_Pascal_Seb_IMG_8998.HEIC

Elina Dizy et Flore Damman réalisent le montage des interviews

Elina Dizy et Flore Damman réalisent le montage des interviews

Pascal et Sébastien et leur pêches miraculeuses !

Braconnages sur la Risle

Pascal et Sébastien relatent les pratiques de braconnages sur la Risle

Témoignages de deux pêcheurs sur l'évolution de la biodiversité